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Vendredi 24 janvier, l’Assemblée nationale du Sénégal a voté la levée de l’immunité parlementaire de Mouhamadou Ngom, plus connu sous le nom de Farba Ngom. Ce député, proche de l’ancien président Macky Sall, est soupçonné d’avoir été impliqué dans des transactions financières suspectes portant sur un montant estimé à 125 milliards de francs CFA, soit plus de 192 millions d’euros.
Lors de la séance, 130 députés ont voté en faveur de cette mesure, tandis que trois s’y sont opposés et trois autres se sont abstenus. Cependant, les élus de la coalition de l’ex-président Macky Sall, arborant tous des tenues blanches et leurs écharpes de parlementaire, ont quitté l’hémicycle en signe de protestation, dénonçant une décision qu’ils jugent insuffisamment justifiée et motivée par des intérêts politiques.
« Il aurait été nécessaire de présenter clairement les faits reprochés à notre collègue avant de demander la levée de son immunité parlementaire. C’est un minimum pour assurer la transparence », a déclaré Aïssata Tall Sall, ancienne ministre de la Justice sous Macky Sall.
Du côté de la majorité, les responsables affirment que toutes les procédures ont été suivies correctement. Ayib Daffe, président du groupe parlementaire Pastef, a souligné que les documents relatifs à l’affaire étaient disponibles et que les faits justifiant la demande avaient été exposés.
Des accusations graves
Les poursuites à l’encontre de Farba Ngom font suite à une enquête menée par le parquet financier sur des transactions suspectes. Les accusations incluent blanchiment de capitaux, escroquerie, corruption, abus de biens sociaux, association de malfaiteurs et trafic d’influence.
Avant le vote, le garde des Sceaux, Ousmane Diagne, a précisé que cette procédure faisait suite à une demande officielle du procureur du pool financier. Désormais privé de son immunité parlementaire, Farba Ngom pourra être convoqué par la justice pour répondre aux accusations qui pèsent sur lui.
