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La Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS) est secouée par une affaire financière de grande envergure. Selon des informations révélées par le journal Libération, des prêts d’un montant cumulé de 10 milliards de francs CFA auraient été octroyés dans des conditions opaques, suscitant une vive polémique au sein de l’institution bancaire.
Des prêts accordés sans garanties solides
Les crédits en question auraient été attribués à deux entreprises sans garanties suffisantes, sous le prétexte du contexte lié à la pandémie de Covid-19. Toutefois, le lien avec la crise sanitaire reste flou, ce qui alimente davantage les interrogations sur la légitimité de ces opérations financières.
La situation est d’autant plus critique qu’une des entreprises bénéficiaires serait en faillite, rendant la récupération des fonds hautement incertaine.
Départ de Bocar Ly et changement à la tête du Conseil d’administration
Face à cette crise, Bocar Ly, ancien directeur général de la BHS, a démissionné de son poste d’administrateur. Parallèlement, la présidente du Conseil d’administration, Khoudja Mbaye, a été remplacée par Mamadou Diallo, en provenance de la Banque Islamique du Sénégal (BIS).
Des soupçons de falsification de signatures
En plus des irrégularités concernant l’octroi des prêts, Libération rapporte des suspicions de falsification de signatures, ce qui pourrait donner une tournure judiciaire à l’affaire. Si ces faits sont confirmés, une enquête approfondie pourrait être ouverte pour déterminer les responsabilités dans cette gestion jugée risquée.
Vers une crise de confiance ?
Cette affaire fragilise la réputation de la BHS, une institution clé dans le secteur bancaire sénégalais. Alors que les autorités restent pour l’instant silencieuses, les observateurs s’interrogent sur les répercussions possibles sur la gestion future de la banque et la confiance de ses clients.
