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Lors de la victoire du Paris Saint-Germain contre Brest (5-2) samedi en Ligue 1, le deuxième but inscrit par Ousmane Dembélé a suscité une vive controverse. Une position litigieuse de Nuno Mendes au début de l’action interroge : ce but aurait-il dû être annulé pour hors-jeu ?
Un but contesté
À la 57e minute, alors que le score était de 1-1, Marquinhos adresse un long ballon vers Nuno Mendes, clairement hors-jeu au moment de la passe. Sous la pression de l’arrière gauche parisien, le défenseur brestois Brendan Chardonnet tente de dégager le ballon, mais sa relance défectueuse profite à Dembélé, qui marque.
Ce but, intervenant alors que Brest semblait prendre confiance après son égalisation, a changé la dynamique du match.
Une décision qui surprend
Les images attendues pour vérifier la position de Nuno Mendes n’ont jamais été diffusées, et la VAR n’est pas intervenue. Selon les informations de beIN Sports, le quatrième arbitre aurait confirmé le hors-jeu initial, mais la VAR aurait estimé que le joueur parisien ne faisait pas « action de jeu ».
Cette décision a provoqué l’incompréhension des Brestois. « J’ai un attaquant derrière moi, je suis obligé de jouer le ballon. Ça change tout. Je ne vois pas comment il ne peut pas faire action de jeu », a déploré Brendan Chardonnet.
Son coéquipier Pierre Lees-Melou a également exprimé son mécontentement : « Il est hors-jeu, mais il ne fait pas action de jeu ? Il faudrait m’expliquer la règle, sachant qu’il a fait tomber notre défenseur. »
Un manque d’interprétation ?
L’ancien arbitre international Bruno Derrien partage l’avis des Brestois : « Pour moi, Nuno Mendes fait action de jeu et influence le défenseur. » Selon lui, les arbitres de la VAR, Yohann Rouinsard et Mehdi Mokhtari, ont commis une erreur en ne demandant pas à Benoît Bastien, l’arbitre principal, d’annuler le but.
L’entraîneur brestois Éric Roy n’a pas mâché ses mots : « Ce deuxième but, c’est un véritable scandale. Ce qui est malheureux, c’est qu’il y a des gens à l’arbitrage qui doivent interpréter des situations et qui sont capables de te dire que le joueur parisien ne fait pas action de jeu. »
« De l’incompétence pure »
Éric Roy est allé plus loin en dénonçant une forme de favoritisme implicite : « C’est de l’incompétence, tout simplement. Quand il y a une interprétation à faire, ça tombe souvent en faveur de clubs comme le Real Madrid ou le PSG, des institutions très fortes. »
Cette polémique relance le débat sur l’interprétation des règles par la VAR et la nécessité d’une plus grande cohérence dans les décisions arbitrales. Reste à voir si la Direction Technique de l’Arbitrage apportera des éclaircissements lors de son débriefing prévu lundi.