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Dans le centre-ville de Dakar, une crise immobilière se déroule, affectant directement les familles de fonctionnaires logées dans l’Immeuble des Eaux, situé au 72 Boulevard de la République. Ces familles, au nombre de 26, sont confrontées à une décision d’expulsion imminente, suscitant de vives inquiétudes et interrogations.
Les raisons avancées pour l’expulsion
La Société Générale d’Exploitation du Patrimoine Bâti de l’État (SOGEPA) et la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DSCOS) arguent que l’immeuble est en ruines et menace de s’effondrer. Cette affirmation a conduit à une sommation adressée aux familles le 23 octobre dernier, leur donnant un délai de seulement une semaine pour quitter les lieux, jusqu’au 30 octobre. Cependant, les occupants dénoncent cette décision, la considérant comme un prétexte pour évincer les familles actuelles et réattribuer les logements à d’autres fonctionnaires, notamment à des proches de responsables politiques[1].
Les conséquences pour les familles
L’immeuble en question comprend 48 appartements, dont 22 ont déjà été libérés. Parmi les familles menacées d’expulsion figurent des membres du corps diplomatique, de la gendarmerie, de la magistrature, et des responsables d’établissements publics. Ces familles sont attachées à la stabilité de leur environnement, particulièrement pour leurs enfants qui étudient dans des établissements proches. La recherche d’un nouveau logement en pleine année scolaire s’avère difficile, et les familles craignent que leurs enfants ne soient perturbés par cette situation.
La quête de solutions et le manque de réponses
Malgré leurs demandes de relogement, les familles n’ont pas obtenu de réponses satisfaisantes. Seules trois personnes de la SOGEPA ont été relogées, tandis que les autres ont été convoquées par la DSCOS, qui a réitéré la nécessité de leur expulsion sans délai. Les familles restent sans solution concrète et expriment de vives inquiétudes face à cette situation. Elles ont tenté de joindre le directeur général de la SOGEPA, Elimane Pouye, qui leur a promis de les recontacter, mais elles attendent toujours une solution concrète[1].
Appel à l’intervention des autorités
Les familles appellent à l’intervention des autorités pour éviter que leurs enfants ne soient perturbés par cette situation. Elles soulignent l’injustice de voir d’autres fonctionnaires bénéficier de logements dans des quartiers plus huppés de la capitale, alors qu’eux sont contraints de quitter leur domicile sans alternatives. Cette situation met en lumière les défis significatifs auxquels sont confrontées les familles de fonctionnaires dans leur quête de stabilité et de sécurité résidentielle.