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Le président kényan William Ruto a convoqué une réunion à distance mercredi 29 janvier pour tenter de résoudre la crise persistante dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette initiative, bien que prometteuse sur le papier, s’est heurtée à plusieurs obstacles, dont l’absence notable du président congolais Félix Tshisekedi, réduisant les chances de progrès diplomatiques.
Un contexte diplomatique tendu
Depuis plusieurs mois, les relations entre Kinshasa et Nairobi se sont dégradées. Félix Tshisekedi reproche au président Ruto un manque d’impartialité dans la gestion du conflit opposant la RDC aux rebelles du M23, perçus par Kinshasa comme soutenus par le Rwanda. Cette méfiance est née, notamment, après une rencontre publique controversée à Nairobi en décembre 2023, impliquant des figures politiques liées au M23.
Des appels sans avancée
Le sommet organisé par William Ruto s’est conclu par un appel classique à un « cessez-le-feu inconditionnel » sans qu’aucune solution concrète ne soit définie. L’initiative kényane a été critiquée pour son manque de préparation et de poids diplomatique, certains analystes estimant que seule une déclaration commune d’organisations régionales aurait pu influer sur les négociations.
La quête d’influence du Kenya
William Ruto semble vouloir perpétuer la tradition des présidents kényans en tant que médiateurs régionaux. Cependant, ses initiatives récentes, notamment dans les crises du Soudan du Sud et de la RDC, ont souvent manqué de résultats tangibles, ce qui érode progressivement sa crédibilité sur la scène internationale.
Selon des experts, une meilleure coordination avec les dirigeants africains et un soutien plus large des organisations régionales seraient nécessaires pour renforcer l’efficacité de ces tentatives de médiation.